Le SPM ou syndrome pré-menstruel est l’ensemble des troubles psychiques et émotionnels qui apparaissent chez la femme le plus souvent une ou deux semaines avant les règles.
Sa fréquence est liée à l’âge et au niveau socio-professionnel.
De plus, son évolution et sa gravité semblent rythmés par les événements de la vie psycho-affective.
Par exemple, il est très fréquent au moment de l’adolescence. Par contre, il s’aggrave en général en pré-ménopause. Puis bien entendu, il disparaît à la ménopause.
90 % des femmes en âge de procréer souffrent à un moment ou à un autre de leur vie de SPM mais 10 % d’entre elles souffrent d’une forme sévère qui affectent leur vie de famille et professionnelle.
Les symptômes du syndrome pré-menstruel varient d’une femme à l’autre et d’un cycle à l’autre. Les plus fréquents sont :
– Tout d’abord, tous les phénomènes congestifs et œdémateux c’est-à-dire des gonflements. Par exemple, la femme peut souffrir de seins douloureux, de gonflement de l’abdomen et des pieds et des mains. Peuvent aussi de rajouter des douleurs articulaires et musculaires, des maux de tête avec une faiblesse générale et parfois même des troubles urinaires. En plus, on peut parfois constater une prise de poids.
– Au niveau psycho-émotionnelle, la femme a une humeur changeante, avec irritabilité, parfois une tristesse ou de la mélancolie. Dans certains cas, elle souffre d’un état dépressif, de crise de larmes, de difficultés de concentration. A cela, peut s’ajouter une tendance boulimique avec attirance pour le sucré ou le salé.
Pour établir le diagnostic de SPM, les symptômes doivent être absents une semaine par mois.
Attention, ce syndrome peut être confondu avec la pré-ménopause et la dépression, c’est pourquoi il est indispensable de consulter son médecin.
Le stress chronique perturbe l’axe hypothalamus-hypophyse-ovaires-corticosurrénales et thyroïde. Toujours lui!
Il y a alors une hypersécrétion de cortisol, une résistance à l’insuline, une augmentation de l’interleukine 6 qui favorise l’inflammation et une baisse neurotransmetteurs comme la sérotonine et la dopamine.
Le stress peut aussi désorganiser la sécrétion des hormones thyroïdiennes et augmenter le taux de prolactine.
Dans le SPM, l’hyperproduction secondaire d’aldostérone et de prolactine explique la rétention hydrosodée et le phénomène de mastodynie.
L’hyper-oestrogénie qui persiste pendant la deuxième partie du cycle retentit négativement sur les taux d’endorphine ce qui majore les états d’angoisse et d’humeur instable.
L’alimentation joue un rôle primordial. J’ai pu constater que les excès alimentaires et notamment de sucre accentuaient le SPM.
Pendant, cette période, il est préférable d’avoir une alimentation la plus naturelle possible et la moins inflammatoire possible.
Dans un premier temps, il faut éliminer les sucres rapides et les mauvaises graisses ainsi que les produits industrialisés.
Puis, il faut mettre l’accent sur la vitamine B6 surtout, le zinc, le magnésium, et les acides gras de la série oméga 3.
Ces carences affectent l’équilibre de la balance hormonale en interférant avec le métabolisme de plusieurs neurotransmetteurs (dopamine, noradrénaline, sérotonine) et la voie des prostaglandines qui agissent sur la perméabilité capillaire et les phénomènes inflammatoires.
Et pour conclure sur l’alimentation, n’oubliez pas de manger des fibres. Une insuffisance des fibres végétales alimentaires entraîne le SPM car les fructo-oligosaccharides( sous forme soluble) s’opposent à l’hyper-oestrogénie. En fait, elles bloquent le cycle entéro-hépatique des œstrogènes en empêchant leur réabsorption par l’intestin.
Un complément utile… Les prébiotiques car ils aident à l’équilibre du microbiote intestinal et favorisent l’assimilation des phyto-oestrogènes d’origine alimentaire.
Et oui!!! Un mauvais fonctionnement hépatique peut être à l’origine de l’insuffisance du catabolisme des hormones œstrogéniques.
En effet, une stase biliaire prédispose aussi au SPM.
L’insuffisance fonctionnelle hépatique est aussi largement répandue et peut-être aggravée chez la femme par :
Mesures hygiéno-diététiques + phyto-aromathérapie = résultats définitifs
Elles vont donc rééquilibrer la balance hormonale en corrigeant l’hyper-oestrogénie relative.
On aura donc recours à des plantes lutéotropes à action « progestative » et des plantes freinatrices hypophysaires (anti-gonodotropes). Ces dernières sont alors utilisées dans la deuxième partie du cycle.
Pour soutenir la fonction hépatique, il faut donc à la fois des plantes qui améliorent les fonctions de détoxication du foie et des plantes de drainage général (vésicule biliaire,rein et intestins…).
Puis, il est indispensable d’agir sur l’instabilité neuro-végétative et la composante neuro-psychique du SPM par le recours aux plantes anti-spasmodiques, anxiolytiques et rééquilibrantes du système nerveux.
Et des plantes qui stimulent la circulation veineuse et lymphatique pour lever la congestion pelvienne et les tendances oedémateuses.
3 à 4 cuillères à soupe du mélange pour 1 litre d’eau froide. Porter à ébullition et laisser infuser 10 minutes hors du feu. Puis Filtrer. Boire 3 tasses par jour à partir du 14 ème jour du cycle environ.
Renouveler le mois suivant.
40 gouttes dans un peu d’eau, 2 fois par jour, à prendre à partir du 10ème jour du cycle.
A renouveler le mois suivant.
Voici les conseils hygiéno-diététiques principaux :
– Comme on l’a vue précédemment,une alimentation saine est essentielle. Préférer donc celle de type méditéranéenne car elle ne contient pas de sucres raffinés, ni d’aliments à index glycémique élevé, ni de graisses saturées et d’acides gras (produits transformés).
Privilégier plutôt les fruits et légumes puisqu’ils sont riches en vitamines et oligo-éléments, en phytonutriments protecteurs.De plus, ils sont indispensables comme source de fibres alimentaires.
– Faire de l’exercice physique non violent pratiqué tout au long du mois (20 à 30 min par jour) permet aussi de réduire la production d’œstrogènes, de réduire l’inflammation chronique, de réguler la production de l’insuline et de l’hormone de croissance et de limiter les effets du stress.
– vitamine du groupe B indispensable au bon fonctionnement hépatique et à la production de plusieurs prostaglandines et neuro-hormones. En particulier, la vitamine B6 associée au magnésium et au calcium.
– vitamine E agit sur la synthèse de la progestérone.
– le zinc qui agit favorablement sur la production d’acide gammalinoléique et donc sur la régulation des prostaglandines.
– acides gras polyinsaturés et notamment l’acide gammalinoléique (oméga 6) que l’on apportera sous la forme de capsules huileuses d’huile d’onagre et de bourrache. En effet, ce sont des précurseurs des prostaglandines à action anti-inflammatoire qui peuvent régulariser l’action des œstrogènes et de la prolactine.
Ils favorisent aussi l’hydratation des muqueuses et de la peau.
Ces derniers sont donc particulièrement adaptés dans le SPM accompagnés de mastodynies et de rétention hydrosodée.
Les associer sur du long terme aux acides gras de la série oméga 3 (huile de poisson des mers froides).
Souffrir du SPM n’est pas une fatalité!
Nous pouvons vraiment,en tant que femme, être actrice de notre santé.
J’ai longtemps souffert du SPM mais avec une bonne hygiène de vie, j’ai réussi à en guérir. J’ai adopté une alimentation saine. A côté de ça, je fais des cures saisonnières avec des plantes et des monodiètes et des jeûnes pour me détoxifier. Il est vrai aussi que je fais du sport très régulièrement (VTT, course à pied, …).
Les solutions naturelles fonctionnent. Ça a marché pour moi alors pourquoi pas pour vous?
Prenez-soin de vous!