C’est l’utilisation des huiles essentielles dans un but thérapeutique.
René Maurice Gattefosse, chimiste lyonnais a inventé ce terme.
L’aromathérapie est l’usage des plantes aromatiques dans un but thérapeutique.
On l’intègre à la phytothérapie.
On extrait des plantes aromatiques des :
Les végétaux sont de véritables usines de synthèse.
Ces molécules actives apparaissent aux dernières étapes de la photosynthèse.
Elles sont élaborées à partir d’eau, d’azote, de carbone,…
Voici différentes raisons :
Les plantes aromatiques représentent seulement 10% du règne végétal.
On différencie les familles botaniques aromatiques par rapport à la présence d’appareils sécréteurs d’essences :
Exemple : la famille des Lamiacées avec le Thym, les Asteracées ( Camomille,…), Les Géraniacées ( Géranium)
Exemple : Myrtacées ( Eucalyptus globulus), Rutacées ( Ruta graveolens, zeste de citrus), Hypericacées ( Hypericum perforatum = millepertuis), Lauracées ( Laurier).
Exemple : Pinacées ( Pin), Cupressacées ( Cupressus sempervirens = cyprès), Apiacées ( Angélique,…).
C’est un extrait naturel de plantes aromatiques obtenus par distillation par entraînement à la vapeur d’eau.
Il s’agit donc d’essences distillées.
Par contre , elles sont lipophiles c’est-à-dire qu’elles ont des composés qui sont liposolubles.
En d’autres termes , elles sont solubles dans l’huile et non dans l’eau.
Elles ont par contre une forte affinité avec les huiles végétales qui leur servent de support lors de préparation d’huile de massage.
Elle ne contient que les molécules aromatiques de la plante : elle ne contient donc ni vitamines , ni tanins , ni flavonoïdes et autres composés qui ont un poids moléculaire trop important.
Les essences sont aussi appelées huiles essentielles même si le procédé d’extraction n’est pas le même.
Quand on parle de distillation par entraînement à la vapeur d’eau, on pense alambic et alchimie.
L’art de la distillation utilise tous les éléments fondamentaux de l’univers : l’eau, l’air, le feu, la terre pour extraire des plantes leurs huiles essentielles, leur quintessence, qui passe de l’état liquide à l’état gazeux, puis de nouveau liquide.
Le principe est de faire passer un courant de vapeur de bas en haut.
Sous l’action de l’humidité et de la chaleur, les poches d’essence des plantes éclatent et libèrent l’essence volatile.
Au passage dans un serpentin de refroidissement ( paroi froide) les vapeurs d’eau chargées d’essence se condensent.
Un mélange d’eau et d’huile essentielle entre en ébullition à une température inférieure à celle de l’ébullition de l’eau.
A la sortie du serpentin, les deux éléments se séparent par différence de densité, les huiles essentielles étant presque toujours plus légères que l’eau.
Ce procédé inclut l’utilisation d’un alambic.
On le remplit d’eau dans son fond.
Au dessus de l’eau , il y a une petite grille sur laquelle on dépose les plantes.
On dépose alors l’alambic sur le feu ainsi l’eau chauffe et se transforme en vapeur.
Cette vapeur va extraire les molécules aromatiques des plantes.
D’un côté, on obtient les huiles essentielles, et de l’autre, les hydrolats (eaux florales) chargés des molécules aromatiques de la plante d’un autre côté.
La quantité d’essence est proportionnelle à la quantité d’eau présente dans la plante : trop d’eau dû à un arrosage excessif donne peut d’essence.
La plante sauvage est souvent plus riche en essence ce qui est lié à ses conditions d’adaptation à son environnement.
Les traitements chimiques se retrouvent dans les huiles essentielles et ne permettent pas à la plante de produire suffisamment d’essence.
Les fleurs doivent être fraîches, légèrement fanées.
Quant aux feuilles, on les ditille avec les tiges, préfanées.
Pour les bois, on les râpes ou on les broie.
En ce qui concerne les graines, on les écrases.
On distille les fruits frais car secs, ils ont moins de rendement.
Il est donc impératif de récolter correctement les parties des plantes à distiller.
On respecte alors : le stade végétatif, la météorologie, l’heure de la journée, la phase de lune.
Une mauvaise récolte a donc une influence sur la composition chimique du végétal.
C’est ce qui différencie une huile essentielle artisanale et industrielle.
Les huiles essentielles obtenues par distillation par entraînement à la vapeur d’eau ne sont pas totalement identiques aux essences des plantes aromatiques de départ.
Des artefacts apparaissent lors de la distillation.
Avec un appareillage spécial, on peut faire passer à plusieurs reprises l’hydrolat à travers la plante.
On utilise ces méthodes dans le domaine de la parfumerie.
Cette méthode d’extraction ne donne pas une huile essentielle mais un extrait CO2 supercritique.
Biochimiquement, ces deux produits ne se ressemblent pas.
L’aromathérapie est mise en avant avec l’utilisation des huiles essentielles mais n’oublions pas les hydrolats, obtenus et produits en même temps.
On doit l’employer en complément de d’autres formes galéniques de plantes.
En effet, elle ne représente pas à elle seule la phytothérapie.
Une huile essentielle de qualité répond à tout un art de distillation.