D’abord il s’agit de se connaître : suis-je plutôt Yang et plutôt Yin ? Et quels aliments, de nature Yang ou Yin, choisir en fonction de mon humeur du jour (Yang ou Yin) ?
Ils sont à la fois complémentaires et antagonistes mais ensemble ils régissent l’univers. Ils sont le point de départ des mouvements. Chaque être vivant (plante, animal, être humain ) est régi par ce subtile mélange de ces deux forces.
Yin est une force centrifuge, d’expansion, de dilatation, de dilution, qui se dirige vers le haut et vers l’extérieur. Il est source de silence, du froid, de l’obscurité, de passivité, ce qui est léger, mou, des formes élancées, verticales,…
Yang est une force centripète, de contraction, de constriction, de pression, de cohésion. Le Yang produit le son, la chaleur, la lumière, les radiations rouges, ce qui est sec, lourd, dur, les formes ramassées, trapues,…
Yin et Yang sont les deux faces d’une seul et unique chose. Les deux se retrouvent présentes dans chaque phénomène, mais il y en a toujours une qui domine l’autre. On dira à ce moment là, qu’il est « Yin » ou « Yang », une fois qu’on aura discerné sa force dominante.
Toute chose est équilibrée en elle-même. La classification est relative : pour pouvoir juger si quelque chose et « Yin » ou Yang » on doit la comparer à une autre.
On dira qu’une carotte est plus Yang qu’une salade, qui est plus Yin qu’une céréale.
Concernant les aliments, on les classifie en tenant compte de la composition de notre sang.
George Ohsawa conseille de prendre divers critères simultanément.
Par exemple : la forme, la couleur, la composition chimique, sous quel climat ils poussent, le tropisme,…
Prenons encore l’exemple de la carotte : elle exprime dans sa globalité le Yin et le Yang. La racine pousse sous terre et son développement de plus en plus profond est alimenté par la force yang. Ces fanes, au contraire, se dirigent vers le ciel, poussées par une force Yin.
La racine a une texture plus dense, plus condensée dit plus Yang alors que ses fanes ont une structure plus légère dit Yin. La couleur orange de sa racine est Yang et les fanes vertes sont Yin.
Autre exemple, les produits des régions chaudes sont plus Yin. Pour les animaux : les poissons dans l’eau (sang froid) sont plus Yin et les bovins sont plus Yang.
Aliments qui sont plus extrêmes, classés du plus Yang au plus Yin :
Corps raide, besoin de peu de sommeil, beaucoup d’énergie, personne à la voix forte
Corps souple, besoin de beaucoup de sommeil, manque d’énergie, souvent fatigué, voix calme.
Tendu, agressif, confiant, extraverti, sait ce qu’il veut, peu d’intérêt pour les sentiments et les émotions.
Nervosité, anxiété, peur, manque de confiance, recherche de la guidance des autres, importance apportée aux sentiments.
Imagine avoir toujours raison. Pensée forte. Aime l’ordre et la structure, pratique, orienté business, peut devenir têtu et dogmatique.
Doute de soi, aime la liberté et le désordre, aime les idées et les idéaux, peut perdre sa direction et se sentir confus.
Vie très active, travaille dur, prend beaucoup de responsabilités, doit gagner de l’argent.
Prend du temps et de l’espace pour se relaxer, vie plus contemplative, prend peu de responsabilités.
La clé de la cuisine macrobiotique est de pouvoir élaboré des menus avec une variété de cuissons, de couleurs, de saveurs.
Le but est de proposer des repas dynamiques qui nourrissent tous les types d’énergie en nous. Cela revient à dynamiser le Qi, l’énergie vitale.
Pouvoir adapter son alimentation, au jour le jour, en fonction de son état de santé.
C’est permettre de résoudre 70 à 80 % des problèmes de santé que nous rencontrons.
Plus je serai susceptible d’être fatigué, d’être instable émotionnellement, d’avoir un manque d’endurance pour mener une vie active.
Et plus je développe une tension du corps et une raideur. Elles se manifestent par une irritabilité, une tendance à vouloir dominer les autres et une perte de sensibilité à mon environnement.
Diminuer alors les fruits, les jus, les aliments crus.
Et augmenter les produits Yang avec plus de sel et de cuisson longues.
Il s’agit de préparer son corps à entrer progressivement dans le froid ce qui lui permet de mieux y faire face.
Quand on commence à manger de façon macrobiotique, on découvre l’influence de la nourriture sur soi.
Le fait de ne plus manger des aliments « extrêmes » donne au corps une énergie et un bien-être.
L’organisme n’est plus soumis à des aliments lourds, difficiles à digérer, qui réduisent l’énergie comme le sucre.
Le fait de mieux s’alimenter entraîne un mieux être.
Des céréales, des légumineuses et des légumes vont vraiment nourrir le corps en profondeur avec une sensation de satiété et de légèreté.
Rechercher un équilibre entre le Yin et le Yang, en évitant les extrêmes.
Etre en harmonie avec la nature et l’environnement est l’essence même de la macrobiotique.
Notre santé physique et intellectuelle est connectée à ce que nous mangeons et à la qualité des produits issus de notre environnement.
Une alimentation adaptée à ce que nous sommes à un moment présent permet un mieux-être.
Mais aussi un meilleur centrage, une plus grande stabilité émotionnelle, et une clarté d’esprit.
12 Comments
Information très utile à connaître pour mieux se connaître.
Bonjour
Je fais régulièrement de l anémie en fer
J ai une alimentation très yin, beaucoup de fruits et très peu de cuisson, je ne consomme pas de viande, que pourriez vous me conseiller car je suis vraiment épuisée, je vous remercie d avance pour votre réponse
Bonjour
Concernant l’anémie,vous pouvez essayer d’apporter du fer en consommant des lentilles.
En faisant également des cures d’ortie en tisane ou à saupoudrer sur les aliments.
Attention à ne pas boire de thé vert à la fin des repas car il empêche le corps d’assimiler le fer.
Un très bon produit également de phyto est le Floradix de chez Salus.
Bien à vous
Ingrid
Souffrant d’ inflammation des poumons, je cherchais une alimentation qui pourrait m’ aider mais je constate que même si je suis physiquement et émotionnellement yang, ce qui pourrait expliquer cette inflammation, je suis yin en pensées et en style de vie.
Donc cette approche m’ aiderait elle ou pas ? Je ne sais plus.
Bonjour,
Les aliments qui sont bénéfiques aux poumons sont les aliments soufrés comme les choux, le radis noir, les oignons, l’ail…
Les épices et plantes médicinales comme le thym.
Pour toute inflammation,on mettra de côté les produits inflammatoires comme le lait de vache, les produits dit “blancs” (farine, sucre…), les produits sucrés, industrialisés, l’excès de protéines animales…
Ici l’approche yin et yang, c’est juste pour ouvrir notre angle de vue et essayer de voir l’alimentation autrement.
C’est un domaine complexe et riche où chacun va chercher une information pour améliorer sa diététique.
Prenez soin de vous.
Bonjour, j’ai beaucoup aimé cet article d’une grande intelligence et précision, qui m’a rappelé un livre de macrobiotique où figurait une recette de cuisson “par couches”. On plaçait les aliments du plus yin au plus yang et tout ça cuisait à l’étouffée dans une merveilleuse harmonie.
Il y avait aussi une sorte de classification de aliments
Malheureusement ce livre s’est égaré dans un déménagement, et je ne l’ai retrouvé nulle part (il date des années 90 voire 80…)
Je ne me souviens plus non plus si le plus yin était au fond de la casserole, (ce qui me semblerait plus logique) ou sur le dessus.
Si jamais cela vous rappelait quelque chose, (livre ou technique) …
Bien cordialement
Merci pour votre témoignage. Malheureusement, je ne connais pas le livre dont vous parlez.
En tout cas, c’est une bonne idée de cuire! Il n’y a plus qu’à tester!
Ce ne serait pas Michio Kuschi?
Bien à vous
Bonjour, merci beaucoup d’avoir réfléchi avec moi… Eh bien à force de le chercher partout, j’ai eu la joie de le retrouver, ce livre ! Il n’est plus édité mais on peut le trouver d’occasion.
Il s’agit de “Cuisine pour une vie nouvelle” d’Hélène Magarinos. Et vous étiez vraiment tout près de la solution, car Hélène Magarinos appelle cette cuisson “en couches ou style Aveline”, du nom de l’épouse de Michio Kushi, dont elle a été l’élève.
Il est bien possible d’ailleurs que cette cuisson soit décrite dans un des livres d’Aveline Kuchi, mais j’avoue que je ne les ai jamais lus.
Elle range les légumes les plus yin au-dessous, et remonte ainsi jusqu’aux légumes les plus yang qui viennent sur le dessus (ce qui est exactement le contraire de ce que j’aurais tendance à faire spontanément, bien sûr !), Et surmonte le tout de miso dilué, et rajoute de l’eau juste assez pour que tout cuise sans attacher.
Elle dit que les forces des légumes yin montent vers les légumes yang, et inversement. Les légumes yin sont donc “yanguisés” et les légumes yang “yinisés”, ce qui crée une harmonie très particulière (dont je peux témoigner). Il ne faut surtout pas remuer avant la fin de la cuisson.
Voilà ! Une énigme résolue… Merci de m’y avoir aidée par la pensée.
Amitiés, Françoise
Bonjour,
Super!
Je suis contente que vous ayez retrouvé ce livre.
Merci pour votre partage.
Au plaisir d’échanger avec vous.
Bien à vous
Ingrid
Bonjour,
Cet article sur la macrobiotique est très intéressant. Y a t-il un site des personnes qui pratiquent la macrobiotique?
Quand on est yin sur tous les plans, on doit se yanguiser ?
Merci .
François
Bonjour
Merci de votre intérêt.
Je ne connais personne qui pratique la macrobiotique ni de site internet.
Si vous êtes yin, vous pouvez consommer des produits yang pour trouver un bon équilibre.
Même si il est normal d’être plutôt yin ou yang.
Bien à vous
Ingrid